Traumatisé par la remontada, Cavani a du aller voir un psy

Andy Morris 3 Min Read
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Edinson Cavani revient plus cinq ans après sur la remontada, qui avait vu le PSG sombrer face au Barça.

Cinq ans après, la blessure est encore béante. Dans une interview au site espagnol Relevo, Edinson Cavani évoque sa première thérapie après la remontada subie par le PSG contre le Barça en 2017 (6-1) en Ligue des champions. « Je suis en thérapie depuis de nombreuses années Nous avons grandi dans une génération avec ces parents qui vous disent de ne pas pleurer, que vous ne pouvez pas vous détendre ou exprimer vos émotions », explique le joueur de Valence.

« Comme vous ne pouvez pas montrer de faiblesse, vous êtes élevé avec une coquille qui vous fait penser que vous êtes plus fort que tout le monde. Il y a des gens très compétents, mais à la fin ils finissent par tomber. Tu n’es pas un super-héros, celui qui peut tout gérer, aider la famille, marquer tous les dimanches… Mais parfois on ne s’écoute pas ».

Un footballeur n’est pas un super-héros

« Pourquoi cela m’arrive-t-il ? Pour cela il y a des professionnels. Ma théorie est que nous avons tous besoin de tout le monde, la vie est une roue. C’est un mensonge de se battre pour être toujours le meilleur. Il y aura toujours quelqu’un au-dessus de vous, qui a ou en sait plus que vous, qui est plus beau que vous, etc. Compte tenu de l’importance de l’aspect mental et émotionnel dans le football, il est frappant qu’il existe encore un préjugé à l’encontre d’aller chez le psychologue… »

Edinson Cavani prend aussi pour cibles les réseaux sociaux, où les idoles sont déboulonnées aussi vite qu’elles sont adulées. « Sur les réseaux sociaux, c’est comme si votre valeur était estimée en fonction de ce que vous semblez être ou selon ce que vous avez. C’est pour ça qu’il en faut de plus en plus (de suivi). Et il n’y a pas de combat pour s’améliorer et grandir. Nous avons perdu beaucoup de temps pour des choses qui n’ont pas d’importance. Le football devient de plus en plus médiatique et influent dans la vie des autres. Mais la santé mentale est fondamentale et dans le football elle fait défaut. »

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