Noël le Graët, président de la FFF, et Didier Quillot, directeur général de la Ligue de football professionnel, évoquent le projet de réformé de la Ligue des Champions.
Noël Le Graët va rencontrer ce mardi à Nyon, au siège de l’UEFA, Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA, pour évoquer le projet de réforme. Et il souhaite tout savoir. « Pour l’instant, ce projet de réforme ne fait l’objet d’aucune information officielle de la part de l’UEFA, je souhaite donc connaître la position du président et les contours exacts de ce projet », estime le président de la FFF dans Le Parisien.
« Pourquoi les choses devraient-elles évoluer dans la direction souhaitée par certains grands clubs, au nom de quels intérêts ? Les inquiétudes sont nombreuses, mais je suis certain que des contre-propositions peuvent voir le jour ».
La LFP complètement opposée
« Le PSG ? Il a le droit de défendre une autre vision. Quant à Jean-Michel Aulas, c’est un ami et je sais qu’il est sensible à l’intérêt général du football français et qu’il sera prêt à se ranger derrière la Fédération », estime le président de la FFF.
La LFP et la plupart des clubs français sont opposés à ce projet de réforme de la Ligue des Champions qui favoriserait selon eux les grands clubs. « Si ce projet avait été mis en place cette saison, Lille, actuellement deuxième, ne participerait pas à la Ligue des champions la saison prochaine », explique dans L’Equipe le directeur général exécutif de la LFP.
Pour lui, les clubs (dont le PSG) qui participeraient à cette compétition « auraient des équipes A et B, la première en C1, la seconde en Championnat. Nous avons besoin de l’équipe A du PSG, pas de la B ».
Pas de PSG B en Ligue 1
« Ce projet vise un objectif : l’augmentation des droits télé européens. Mais de la même manière que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, les droits télé ne sont pas extensibles à l’infini. Si ceux de la C1 augmentent de manière très significative, je pense qu’il y a un risque majeur de cannibalisation des droits TV domestiques ».
Didier Quillot pointe aussi le risque d’une « baisse d’attractivité, il y aura une baisse des affluences, de la billetterie, du sponsoring et une nouvelle baisse des droits télé. Il y a un risque majeur pour la Ligue 1. Le PSG ? La L1 a besoin du PSG et le PSG a besoin de la L1. Nos destins sont liés ».