Après son passage à l’Olympique de Marseille, Marcelino, qui avait rejoint le club en pré-saison avant de partir après seulement quelques matchs, a choisi de s’exprimer sur la situation. L’entraîneur espagnol a vivement critiqué le comportement des supporters, qu’il estime avoir mis en péril le club marseillais ainsi que son projet.
Marcelino sort du silence. Quelques jours après son départ de l’OM, il se confie dans L’Equipe. Et ce n’est pas tendre. « (Je me sentais) Très en colère, déçu et triste. Nous avions mis tout notre enthousiasme pour développer un projet super attractif, dans un grand club. En tout cas, on pensait que c’était un grand club dans tous les sens du terme, a expliqué Marcelino, mais ces événements déplorables démontrent que ce n’est pas un club aussi grand que ce qu’il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l’empêchent d’être un grand club. »
« J’ai fait vingt ans comme entraîneur, et presque vingt ans comme joueur professionnel auparavant, et je n’avais jamais vu cela de ma vie. Et je pense que je ne le verrai plus. En tout cas je l’espère vraiment. C’est une façon de procéder qui est très loin de ce que doit être la réalité, en 2023, dans un pays civilisé. Le football c’est de la passion, d’accord, mais il y a des limites. »
« Mon expérience très courte me fait penser que c’est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu’un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns. Les clubs sérieux sont dirigés par le haut, et chaque problème, chaque situation est gérée et sanctionnée si besoin », a poursuivi Marcelino.
« Les supporters sont des supporters, ils transmettent de la passion et ils sont nécessaires. Vivre les matchs à domicile au Vélodrome, c’est magique, vraiment, c’est différent de tout ce que j’ai vécu. Donc les supporters encouragent, les dirigeants travaillent et, à la fin de la saison, on fait les comptes. »
« Mais pas après deux mois. Cela semble vouloir dire que tout a été orchestré bien en amont. Les clubs doivent évoluer, pas régresser. Et l’OM, comme le montrent les résultats depuis un bout de temps, est un club qui, au lieu d’évoluer, régresse. »