Zinedine Zidane ne dit rien, mais son ami proche s’en charge : dans L’Equipe, Christophe Dugarry demande les Bleus pour Zizou.
Quand Christophe Dugarry parle des Bleus, on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu Zidane qui parle. Et alors que Didier Deschamps envisage de rester sélectionneur jusqu’en 2026, son ancien coéquipier chez les Bleus n’en peut plus.
« Je suis déçu et triste, d’abord. Et ensuite en colère, parce que c’était une finale largement à notre portée contre un adversaire qui est moins fort que nous. On s’est fait marcher dessus en finale de la Coupe du monde. Comment c’est possible ? Pour le bien de l’équipe de France, il faut que ce débat ait lieu. Si c’était de la suffisance, il faut le dire. Si c’était physique, il faut le dire aussi. Pour que ça ne se reproduise pas. Comment on peut être aussi invisible, aussi peu inspiré avec le ballon, aussi loin dans les duels ? Ce n’est pas la défaite, le problème. Ce sont ces quatre-vingts minutes, et je suis choqué que ce débat n’ait pas eu lieu », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à L’Equipe.
« Au-delà de l’émotion, parce que j’ai vibré, aussi, je suis encore choqué par ces quatre-vingts minutes. Si on n’est pas champions du monde, c’est à cause de ces quatre-vingts minutes. Si on les joue à notre niveau, on gagne ce match sans problème et on est champions du monde. »
La « chatte à DD » et Mbappé ne suffisent plus
Dugarry estime qu’il est temps de tout changer, que le temps de Zidane est venu. Que Didier Deschamps « reste cinq ans, dix ans, quinze ans de plus, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas à moi de décider. Je ne cache pas que je préférerais que ce soit « Zizou » (Zinedine Zidane), j’ai envie de voir autre chose. Deschamps, j’entends ce qu’il dit, mais on ne peut pas dire que l’équipe de France appartient à tout le monde et la garder pendant douze ans, surtout quand tu as un successeur possible qui a gagné trois fois de suite la Ligue des champions (avec le Real Madrid, en 2016, 2017, 2018) et qui peut amener quelque chose à l’équipe de France. Dans l’absolu, d’ailleurs, ça ne me regarde pas », dit-il dans L’Equipe.
Pour Duga, Deschamps refuse tout débat sur le jeu. « C’est qu’on ne peut jamais parler football. Qu’on ne le fasse pas quand on gagne, comme en 2018, sur le thème « je m’en fous, j’ai gagné », d’accord, éventuellement, mais quand tu perds, tu dois des explications, tu dois un débat, au moins sur la préparation de match. Est-ce que le discours n’a pas été entendu ? Est-ce qu’ils ont pensé que la « chatte à DD » et un coup de (Kylian) Mbappé suffiraient à gagner ? Je n’ose même pas imaginer ce qu’on aurait pris en 1998 si on avait fait quatre-vingts minutes comme ça en finale de la Coupe du monde. »