La presse espagnole donne sa version sur le départ de Karim Benzema juste avant le début du Mondial: Didier Deschamps en prend pour son grade.
On le sait désormais, Karim Benzema n’est pas resté avec les Bleus lors de ce Mondial en raison d’une blessure. Mais le désaccord était profond entre le joueur, qui estimait pouvoir rejouer pour les 8e, et le staff, qui estimait qu’il n’en était pas capable.
AS donne sa version de l’annonce de Didier Deschamps à Karim Benzema, alors qu’il se trouvait au camp de base des Bleus. « On a frappé à sa porte et l’entraîneur français est apparu avec le docteur Frank Le Gal », écrit AS.
C’est le médecin qui parle alors avec « une froideur qui a laissé Benzema perplexe ». AS continue » : « Je suis désolé Karim, mais tu dois y aller ». Pendant ce temps, Didier Deschamps, à ses côtés, est resté silencieux.
Benzema le gentil martyr
Selon AS, DD avait là « l’excuse parfaite pour aligner Giroud dès le départ, un joueur que Deschamps a toujours préféré à la star du Real Madrid ». Le journal espagnol prend alors le parti de Benzema et dresse un portrait… de martyr. « Karim a affiché sa fierté et n’a pas voulu polémiquer sur la possibilité de rester pour récupérer afin d’arriver à temps pour aider son équipe. Il a reçu le message, a fait sa valise et a pris un vol rapide pour Madrid », écrit AS.
Le journal espagnol ajoute qu’en une semaine, Benzema aurait rétabli à Madrid puis est parti en vacances à la Réunion. « La blessure était complètement cicatrisée et, ce qui est pire, le docteur Le Gal a avoué à Karim que ce message froid et calculé avait été un ordre de Deschamps » et qu’il n’était que le « messager ».
« Deschamps ne peut pas voir Benzema en peinture. Leur relation est rompue et je doute qu’ils aient parlé depuis son départ de Doha. Cela a commencé en 2015 avec l’affaire Valbuena (…) Karim Benzema était un corps étranger dans cette sélection française. A Madrid, il est capitaine et n’a jamais été mal vu », explique de son côté Javi Herraez, journaliste de la Cadena Ser.