L’Equipe publie ce lundi un entretien avec l’avocate de Kylian Mbappé, Delphine Verheyden : spécialiste du droit à l’image, elle revient sur le boycott du joueur concernant certains sponsors des Bleus.
La semaine dernière, Kylian Mbappé a crée un petit séisme chez les Bleus : il a refusé de participer à des opérations marketing avec des sponsors de l’équipe de France qu’il considère peu adapté à son image. Delphine Verheyden, son avocate, explique que la convention signée par les Bleus il y a plus de dix ans n’est plus adaptée.
« Ce document entre en vigueur au moment de sa signature et arrive à échéance cinq ans après le terme de sa carrière pro. C’est la première chose qui nous pose problème. Pour Kylian, ça devrait donc aller de ses 18 ans jusqu’à ses 40 ans en gros. Ce n’est pas réaliste de prendre un engagement si long. Cette convention a été rédigée en 2010 et le monde de 2022 n’a plus rien à voir avec celui de l’après Knysna. C’est mathématique et philosophique pour nous »
Kylian, un « athlète de la nouvelle génération »
« Kylian est un athlète de la nouvelle génération. À la sortie de la Coupe du monde (2018), Kylian a essayé, malgré le nombre invraisemblable de propositions reçues, d’avoir toujours une ligne dans ses choix. Plutôt que de la nourriture pouvant conduire à l’obésité, il a fait un choix en allant vers « Good Goût » qui est une marque de nourriture bio pour enfants. Cela ne veut pas dire que lui-même est totalement irréprochable dans ce qu’il consomme, mais plutôt qu’il veut porter les bons messages vers les plus jeunes qui sont influencés par leurs idoles. »
Delphine Verheyden évoque aussi la vente des maillots. « On met à part les maillots officiels. Sur ces maillots, qui a un droit ? La FFF, l’équipementier (Nike) et le joueur. Si on met le nom du joueur sur le maillot, il devrait toucher quelque chose. Libre à chacun ensuite de décider s’il veut conserver cet argent ou en faire bénéficier le football d’en bas. C’est en cela que Kylian veut intervenir sur ce qu’il génère. »